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Norman Manea: \"Le retour du hooligan : Une vie \"
article [ Livre ]
Prix Médicis 2006 étranger

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par [NMP ]

2006-11-07  |     | 






«Je ne disparaîtrai pas, comme l’insecte de Kafka, en m’enfouissant définitivement la tête dans le sol, mais continuerai mes pérégrinations, en escargot qui accepte sereinement son destin.»
Extrait du livre "Le Retour du hooligan"


Présentation de l'éditeur

Né en Bucovine en 1936, Norman Manea a été déporté dans un camp de concentration en Transnistrie, en 1941, comme l'ensemble de la population juive de cette région. Ses grands-parents y périront. A son retour, en 1945, il est fasciné par l'utopie communiste. mais s'aperçoit très vite de la réalité cruelle, perverse et tragi-comique de ce régime totalitaire. Dès lors, la littérature se présente à lui comme un véritable refuge. Poussé à l'exil en 1986. d'abord à Berlin-Ouest, puis à New York, il se voit privé de son dernier asile et seul ancrage, sa langue. A l'occasion d'un séjour en Roumanie en 1997, le temps se décloisonne : la mère est morte entre-temps. mais les fantômes du passé viennent croiser ceux du présent, entre réalité et hallucination. Ce somptueux roman évoque soixante ans de ténèbres. ce qui n'empêche pas un humour parfois burlesque. L'auteur explore un " je " aux multiples facettes pour faire revivre un destin individuel débarrassé des clichés de victimisation de la mémoire collective ; il offre un fulgurant autoportrait entre terreur et beauté, qui dévoile une époque chaotique et sanglante.

*

Commentaires de presse

D'origine roumaine, l'auteur a connu le pire de l'expérience européenne - déportation dans un camp nazi, dictature communiste, exil aux Etats-Unis. Un roman indispensable. [...] La description amère et ténébreuse que Manea fait de sa vie américaine, tout comme l'étrange structure du récit, qui s'ouvre sur New York et met en scène un bref retour en Roumanie, prétexte au déchaînement des souvenirs, n'autorise aucun happy end. Pour Manea, New York n'est guère qu'un autre lieu de cette profonde anormalité qu'est l'existence humaine, où, «au milieu des étrangers d'ici, de là-bas et de partout, la confusion, ultime richesse de l'exilé, me restitue un Dieu familier».
Marc Weitzmann - Le Point du 31 août 2006

*

Ce Retour du hooligan - allusion au texte de Mircea Eliade en 1934, Les Hooligans (1) - est autobiographique sans être une autobiographie ou des Mémoires. C'est plutôt un roman de la mémoire, hanté par Joyce et Proust, avec un retour vers "le passé comme fiction" - titre d'une des parties du récit. Le retour réel a eu lieu en 1997. Norman Manea s'est laissé convaincre d'accompagner le président de son université, invité à une tournée de conférences en Roumanie. "Sur ce voyage, les avis de mes amis écrivains divergeaient. Saul Bellow pensait que je ne devais pas partir, Philip Roth m'encourageait à accepter, me faisant promettre de prendre des notes et de lui envoyer un fax chaque soir." Il a suivi l'avis de Roth, et, pendant les douze jours de son séjour, a tenu un journal qu'il a perdu lors de son vol de retour. [...] Manea avait toujours dans sa poche, en guise de viatique, une phrase de Joyce, extraite de Dedalus. Portrait de l'artiste jeune par lui-même : "Je ne veux pas servir ce à quoi je ne crois plus, que cela s'appelle mon foyer, ma patrie ou mon Eglise. Je veux essayer de m'exprimer, sous quelque forme d'existence ou d'art, aussi librement et complètement que possible, en usant pour ma défense des seules armes que je m'autorise : le silence, l'exil, la ruse."
Josyane Savigneau - Le Monde du 1er septembre 2006

***



Norman Manea est le plus traduit des auteurs roumains d'aujourd'hui. Depuis près de vingt ans il vit en exil à New York. Le Retour du hooligan a été salué par la presse américaine et européenne comme un des plus grands ouvrages de littérature sur la tragédie de l'Europe de l'Est au XXe siècle et a reçu en Espagne le prix du Meilleur Livre étranger 2005.

Partir n'était pas seulement mourir un peu, comme lors de tant de séparations mélancoliques : ce pouvait aussi signifier le suicide, le voyage ultime. Pour autant, c'était aussi la promesse d'un salut, fût-il partiel et temporaire. La promesse d'échapper à l'incendie. Une issue de secours, une solution précipitée. Sortir en hâte de la maison en flammes, sans savoir si demain on aura un toit au-dessus de la tête. Se sauver de la mort, tout simplement, d'une mort non pas métaphorique, mais bien concrète, imminente, irrémédiable. L'urgence avait ses exigences et ses contradictions propres. Plutôt que l'expression d'un instinct de survie, mon acte était une impulsion irréfléchie. Car en vérité, je ne savais pas où je voulais aller.
in "Le Retour du hooligan" (page 158).

*

Le retour du hooligan : Une vie
Norman Manea

(traduction : Nicolas Véron)
éditions le Seuil, 24/08/2006
prix Médicis du roman étranger 2006


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